Eden106


Samedi le 31 mars 2007
O Patro Vys


Une présence scénique pleine d'énergie

Emmanuelle Orange
Guy Pelletier aux claviers
Il y a un petit bout que je n'avais pas eu l'occasion d'entendre et de voir la version "électrique" d'Eden106 sur scène puisque je les avais vus en version "feu de camp" lors des soirées Rouge et Noir au Petit Medley. Bien que j'apprécie beaucoup la version plus douce, j'ai encore un faible pour la configuration originale incluant claviers, électronique et batterie.

Ce qui est le fun avec Eden106, c'est que malgré toute la machine et les instruments, la musique reste à un niveau humain, les musiciens prenant grand soin à ne pas enterrer la voix de la chanteuse qui véhicule en elle-même une grande part de l'énergie du groupe. Il faut dire qu'elle chante en français, anglais, mandarin et même dans un langage qu'elle a inventé.

En plus de nous présenter des pièce qui ne sont pas sur leur premier album (Triple entendres), le groupe reprend certains de leurs classiques (comme Des hautes profondeurs du ciel) avec des arrangements différents, ou des entrées en matières qui ont évolué avec le temps.

Le groupe Eden106 est constitué de l'auteure interprète Emmanuelle Orange Parent, du compositeur et claviériste multi instrumentiste Guy Pelletier, du guitariste Simon Duchesne, du contrebassiste Mathieu Deschenaux et du batteur-percussionniste Phil Savard. Ensemble, ils proposent une musique planante et rythmée, organique bien qu'électronique, des textes déjantés présentés dans un écrin branché sur le 240 volts ! Eh oui l'énergie est fort présente, Emmanuelle prend possession de la scène nous chavire le subconscient, on reste à l'affût de la prochaine flambée de mots surréalistes et on en reste pendus à ses lèvres.

Au menu, les pièces Comme un décor, Aphrodite et Vénus, Petite cochonnerie, Mama, Des hautes profondeurs du ciel, Wo xiang qi, Visvamitra, Serpent, Evaporated beauty, Orage, Hibou, Pichet et, bien sûr, le savoureux monologue We the people of the country... que demander de mieux pour savourer la qualité de la musique d'ici au parfum de l'international.

Vendredi le 9 déc 2005
Eden106 à la Maison de la Culture Maisonneuve


L'auteure et la chanteuse du groupe, Emmanuelle Orange
Guy Pelletier aux claviers
(le magicien des machines)
Simon Duchesne à la guitare
Pour une deuxième fois cette année, j'avais l'occasion de voir et d'entendre la formation de jazz-rock-électronique Eden106. Après une prestation remarquée lors du Coup de Coeur Francophone le mois dernier, la troupe de Guy Pelletier se produisait à la Maison de la culture Maisonneuve dans le quartier du même nom de Montréal.

D'entrée de jeu. on nous sert le manifeste We the people, extrait sonore de leur album Triples entendres paru le printemps dernier. Sur cette pièce, Emmanuelle nous rappelle comment les politiciens, ceux d'hier et ceux d'aujourd'hui, veulent notre bien (et feront tout pour l'avoir).

Accompagnée sur scène du compositeur et machiniste (claviériste multi instrumentiste) Guy Pelletier, du guitariste Simon Duchesne, du contrebassiste Mathieu Deschenaux et du batteur-percussionniste Jean-Philippe Savard, Manu va s'exécuter pendant près de deux heures encadrée des images projetées en direct par François Blouin pour accompagner la musique.

En fait, les images font plus qu'accompagner la musique, ils font corps avec, en amplifient l'impression surréaliste et donnent une quatrième dimension à ce qui se passe sur scène.

En plus des pièces Ciel de limace, Aube, Aphrodite et Vénus, Pialoushka, Mama (en chinois mandarin), Des hautes profondeurs du ciel, Hibou, Serpent et Hibou, toutes tirées du premier album du groupe, nous avons eu droit à quelques nouveautés (du moins pour moi), soient Les voies urbaines, Orage et Sans voix ni loi. Ajoutant sa harpe aux quatre musiciens du groupe, Caroline Lizotte (alias Calyane) nous a offert des extraits de son Concerto techno pour harpe et orchestre (les mouvements 1 et 2), elle qui avait présenté ce concerto en compagnie de Guy Pelletier et l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières il y a quelques temps. Notons qu'elle enseigne justement au Conservatoire de musique de cette ville.

Pour revenir à la musique d'Eden106, il est difficile de décrire l'impression de complet dépaysement que l'on ressent quand on met ensemble la musique, les mots, la voix et les images. Il faut absolument les voir sur scène pour saisir tout le volet créatif et onirique de leur matériel. L'électronique y joue un grand rôle c'est certain, mais c'est un rôle dirigé vers l'humain, on sent l'énergie qui s'en dégage et qui agit comme un grand muscle cardiaque, on en sent le battement à chaque note.

Merci beaucoup à Guy, Manu et la gang, on a passé une très belle soirée !
Jean-Philippe Savard à la
batterie et aux percussions
Caroline Lizotte à la harpe Mathieu Deschenaux
à la contrebasse

Images et prestation musicale, Eden106 crée un univers unique

Lancement spectacle
Mercredi le 18 mai 2005
Eden106 - Triple entendres


L'auteure et interprète du groupe, Emmanuelle Orange-Parent
Guy Pelletier (claviers, programmation)
Jean-Philippe Savard (percussions)
Le groupe autrefois connu sous le nom du Quartier des papillons souterrains (poétique à souhait) a pris depuis quelques années le nom d'Eden106. C'est sur la scène qu'ils prennent normalement leurs envolées mais la demande de leurs fans étant pressante, ils ont accepté de leur offrir un premier album en suivant la formule de lancement spectacle. En fait, ils le font deux fois plutôt qu'une puisqu'ils seront de retour demain soir (jeudi) au Patro Vys (21h30) pour un deuxième envol.

Articulé autour du compositeur, claviériste et "machiniste" Guy Pelletier ainsi que de l'auteure et interprète Emmanuelle Orange-Parent, le groupe est fort de plusieurs participations aux bandes sonores de films québécois, qu'on pense à Maelstrom, L'Ange goudron et Un crabe dans la tête entre autres choses.

Leur musique est éclectique et très difficile à classer, une rencontre électronique entre le jazz-fusion, le rock progressif et la chanson du terroir. Les textes d'Emmanuelle font preuve du même genre d'ouverture que la musique avec un mélange de français, d'anglais, de chinois mandarin, de sanskrit et de langage inventé.

Par moments, Emmanuelle me fait penser à Christiane Robichaud de Contraction, à d'autres occasions, c'est plutôt à Jorane. Ce n'est pas une comparaison de voix ou de style mais plutôt l'impression forte qu'elle laisse dans notre subconscient avec ses images parlées. Justement, au sujet d'images, notons l'apport de François Blouin à la conception et la réalisation des images projetées en support de la musique d'Eden106.

Côté chansons, Triple Entendres en contient 10 pour un total d'une cinquantaine de minutes qui nous invitent à la fois au voyage et à l'introspection. Aube, Aphrodite et Vénus, Mama, Des hautes profondeurs du ciel, Pialoushka, We the people, Serpent, Le pichet, Nanojardin et Ciel de limace sont autant de variations sur le thème du voyage inconscient pour lequel Emmanuelle nous sert de guide.

Le disque s'écoute d'un trait, le émotions sont palpables, la musique est organique et le plaisir est à partager !
Simon Duchesne (guitare) Mathieu Deschenaux (contrebasse)

Musique électronique et effets visuels, un univers éclaté et éclatant !


Michel Parent